La bronchiolite, qu’est ce que c’est ?

Cette maladie, causée par un virus appelé « virus respiratoire syncytial«  (VRS) le plus souvent, touche les bébés pendant une période allant approximativement d’octobre à mars.
Elle est très contagieuse (le virus peut survivre plusieurs heures à l’air libre, sur les mains, les vêtements), ce qui doit inciter les parents à garder l’enfant à la maison. Cette maladie, le plus souvent bénigne, dure en général moins d’une semaine, avec les soins appropriés.
Il faut savoir que la pollution et le tabagisme donnent un bon coup de pouce au virus en aggravant les lésions que celui-ci a créées; à nous donc de limiter le plus possible l’exposition de nos bébés à ces facteurs de risque.

Tout commence par une rhinopharyngite accompagnée de toux avec (parfois) une petite fièvre.
Le bébé semble fatigué, il est grognon et mange avec difficulté; il joue moins volontiers et son sommeil est souvent agité.
Sa respiration peut être sifflante, évoquant un asthme, dont la bronchiolite va d’ailleurs favoriser l’apparition.

L’inflammation provoquée par le virus va générer la formation de mucus dans les petites bronches (bronchioles) et ces glaires vont gêner la respiration du bébé, qui ne sait pas encore cracher.

Il faudra donc agir rapidement, avant que l’accumulation du mucus n’aboutisse à une infection respiratoire, impliquant l’emploi d’antibiotiques voire une visite aux urgences, toujours stressante.

Conseils aux parents

  • Il faut toujours bien se laver les mains avant de s’occuper de bébé.
  • Il convient de lui donner à boire souvent afin de le réhydrater, en sachant que les boissons chaudes aident aussi à bien fluidifier les mucosités.
  • Pensez également à surélever sa tête, cela l’aidera à respirer en drainant les sécrétions.
  • Comme je le disais plus haut, éviter toute source de pollution (tabac, poussière, etc.).

     

  • Il faut moucher le tout-petit très régulièrement en utilisant du sérum physiologique et un mouche-bébé.
  • Il est également conseillé de mettre un humidificateur dans la chambre de l’enfant, un air trop sec aggravant l’encombrement bronchique. Si vous n’en possédez pas, vous pouvez « fabriquer » de la vapeur d’eau en faisant couler de l’eau très chaude (utiliser la douche), ou en faisant bouillir plusieurs casseroles d’eau dans la cuisine…
    Il ne vous reste plus qu’à vous installer avec bébé dans la pièce transformée en sauna; vous verrez, c’est délicieux vers deux heures du matin (expérience personnelle) !

Que fait le kinésithérapeute ?

Son rôle va être de décoller les sécrétions des parois bronchiques, les faire remonter vers la bouche et aider ensuite le bébé à les évacuer. Son intervention va être déterminante.
L’enfant sera vu une ou deux fois par jour, à distance des repas, jusqu’à sa complète guérison (quelques jours environ).


Le « clapping », anciennement employé et considéré actuellement comme inefficace, voire dangereux, a été avantageusement remplacé par l' »augmentation du flux expiratoire ».

Le praticien va décoller les mucosités en aidant le bébé à souffler plus fortement, grâce à une manœuvre douce sur son thorax au moment de l’expiration.
Les glaires vont remonter ainsi vers la trachée de bébé, et il ne nous restera plus qu’à déclencher le réflexe de toux en « chatouillant » sa gorge. Il faudra ensuite prélever les mucosités avec ses doigts, avant que l’enfant ne les avale…

Il va de soit que ces manœuvres  ne sont pas destinées à être reproduites par les parents eux-mêmes, la photo n’étant ici qu’une illustration …

Cette technique est sans doute stressante pour les parents et impressionnante pour l’enfant (ses pleurs vont cependant aider l’expectoration), mais je puis vous assurer qu’elle n’est PAS DOULOUREUSE !

Malgré la controverse récente, je continue à penser que la kinésithérapie a toute sa place dans le traitement de la bronchiolite !

 

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